Vivez bien Votre Vie !

Le modèle Vivez Bien Votre Vie met en lumière les liens qui existent entre ce que les personnes font tous les jours, leur santé et leur bien-être.

Les concepts du modèle sont expliqués ci-dessous. Cliquez sur chacun des concepts pour plus d’informations.

Dimensions de l'expérience

  1. Activer votre corps, votre esprit et vos sens.Cette dimension réfère aux activités qui stimulent vos capacités physiques aussi bien que vos capacités intellectuelles et vos cinq sens. Les recherches démontrent que l’engagement dans ce type d’activité est associé à la réduction des risques de mort prématurée et de maladies, en plus d’améliorer la forme physique, la force et la santé mentale.
  2. Créer des liens avec les autres. Cette dimension implique de s’engager dans des activités favorisant des relations soutenantes et gratifiantes permettant de se sentir intégré socialement. Le fait d’avoir un réseau social contribue à une meilleure santé mentale, favorise un sentiment de bonheur et améliore la santé en général.
  3. Contribuer à la communauté et à la société. Toute action reliée à la contribution à la société ou à la communauté, qu’elle soit rémunérée ou réalisée de façon volontaire fait partie de cette dimension. Il est démontré que les personnes contribuant à la société vivent plus longtemps, ont de meilleures capacités fonctionnelles, sont moins déprimées et rapportent une meilleure santé en général.
  4. Prendre soin de soi. Cette dimension implique de prendre soin de sa santé physique, émotionnelle et spirituelle en étant à l’écoute des motivations, valeurs et croyances qui sont importantes pour soi. Ceux qui prennent le temps de répondre à ces différents besoins démontrent  une meilleure santé physique, mentale et émotionnelle et rapportent une meilleure satisfaction envers la vie.
  5. Construire votre sécurité et votre prospérité. Cette dimension comprend les activités permettant une sécurité financière et sociale. Par exemple, travailler, faire sa gestion financière, investir dans un logement et choisir un quartier sécuritaire sont des activités reliées à cette dimension. Cela assure une sécurité personnelle ainsi que des avantages sociaux.
  6. Développer et exprimer votre identité personnelle. Cette dimension implique de développer ses intérêts, ses préférences, ses valeurs ainsi que ses forces personnelles. Les personnes en mesure d’identifier et de développer leurs valeurs et intérêts personnels démontrent une amélioration de leur santé mentale et un taux inférieur de comportements à risque pour la santé, comme la consommation d’alcool, de tabac ou de drogue.
  7.  Développer vos capacités et votre potentiel.Cette dimension implique de développer des compétences, des connaissances et des habiletés afin d’actualiser la version idéale de soi. Le fait de favoriser votre développement et votre croissance personnelle a un impact positif sur vos performances individuelles, sociales et académiques. De plus, cela augmente le niveau de confiance en soi.
  8. Expérimenter le plaisir et la joie. Cette dernière dimension est reliée à la participation à des activités qui vous procurent un sentiment de bienêtre. Le fait de participer à des activités plaisantes et procurant du bonheur augmente le niveau de satisfaction envers la vie, diminue la pression artérielle, procure une perception d’un meilleur fonctionnement physique et améliore la santé en général.

L'impact sur la santé et le bien-être

L’impact sur la santé et le bien-être

Dans ce modèle, les répercussions sur la santé et sur le bien-être vont plus loin que l’absence de maladie et d’incapacité. L’accent est mis sur un large éventail d’effets observables qui incluent non seulement la santé physique et la santé mentale, mais aussi le bien-être social, émotionnel et spirituel. Les effets, fondés sur des preuves scientifiques, vont d’une réduction du risque de maladie chronique à l’augmentation de la résilience et de la satisfaction envers la vie. Ce que vous réalisez quotidiennement peut vous conduire à une vie épanouie et signifiante.

Il est important de noter que les répercussions en lien avec la réalisation d’activités quotidiennes ne sont pas toujours positives. En effet, certains risques pour la santé peuvent se retrouver à chaque extrémité du continuum des éléments de l’horaire de vie et de l’utilisation du temps. Des activités comme l’exercice physique ou le bénévolat, par exemple, peuvent devenir malsaines pour la santé si elles ne sont pas réalisées avec modération ou si l’activité est imposée ou qu’elle ne fait pas de sens pour la personne. Les répercussions sur la santé et le bien-être peuvent changer au fil du temps. Par exemple, le fait de faire partie d’une gang de rue ou de consommer des substances illicites peut avoir un ensemble de répercussions positives et négatives, à court et à long terme, sur la santé et le bien-être. Les attentes de la société envers certains comportements, jugés appropriés ou non, peuvent également façonner la manière de voir ces activités et de les considérer comme saines ou malsaines.

Utilisation du temps et horaire de vie

Utilisation du temps et horaire de vie

Il y a cinq éléments clés, en lien avec l’utilisation du temps et l’horaire de vie, qui peuvent avoir des répercussions positives sur votre santé et votre bien-être. Ces éléments sont l’engagement, le sens, le choix et le contrôle, l’équilibre ainsi que les routines.

Chacun de ces éléments s’étend sur un continuum sur lesquels le bon dosage peut avoir des bienfaits sur la santé et le bien-être. Par contre, chaque extrémité du continuum est liée à un risque potentiel pour la santé.

  1. L’engagement réfère à l’initiation et au maintien de la participation dans les activités quotidiennes. L’engagement optimal est susceptible de se produire lorsque les défis de l’activité correspondent à nos capacités. Pendant les périodes d’engagement optimales, il arrive que les personnes ne voient pas le temps passer et qu’elles vivent un sentiment de bien-être. Ce concept est nommé le flow. Lorsque les personnes ne sont pas engagées de façon optimale, elles peuvent se sentir ennuyées ou dépassées par les demandes de l’activité. Des études ont démontré qu’être engagé dans des activités au quotidien est lié au bonheur ainsi qu’à la croissance et au développement personnel.
  1. Sens personnel.La notion de sens est subjective à chaque personne. Elle varie selon les valeurs et les expériences personnelles. Ainsi une activité comme cuisiner un repas pourrait être considérée comme une corvée ou comme une source de plaisir,  selon la personne qui l’effectue. Lorsque les activités quotidiennes sont signifiantes, cela est bénéfique pour la santé et le bien-être. Une étude a démontré que le sens est généralement fortement lié à la santé perçue chez les hommes et les femmes, et ce, surtout lorsqu’elles apportent des récompenses personnelles comme le sentiment de plaisir ou du flow. D’autres recherches ont démontré que les ainés qui trouvent un sens personnel aux activités quotidiennes, malgré la perte de certains rôles sociaux, ont des taux plus élevés de résilience et de la satisfaction envers la vie.
  1. Équilibre. L’équilibre est la perception d’avoir la bonne quantité et le bon degré de variation dans ses activités. Un équilibre optimal consiste à faire arrimer ce que l’on veut faire et ce que l’on fait réellement, d’une manière à répondre à nos besoins. Le fait d’avoir une quantité trop faible ou trop élevée d’activité peut avoir des répercussions négatives sur la santé et le bien-être. Selon les recherches, un meilleur équilibre de vie est associé à un degré inférieur de stress ainsi qu’à une santé physique, une santé mentale et une qualité de vie supérieure.
  1. Choix et contrôle.Avoir un sentiment de contrôle sur l’utilisation de son temps et de son horaire de vie, en déterminant nous-mêmes nos activités,  est un élément clé pour la santé et le bien-être. Des recherches ont démontré qu’avoir le choix et le contrôle sur nos activités favorise l’auto-efficacité, l’estime de soi, la motivation et l’autonomie. Par contre, le fait d’avoir trop de choix peut être un facteur de stress chez certaines personnes. Parfois, parmi les travailleurs,  un manque de choix et de contrôle en combinaison avec des exigences élevées reliées au travail peut être associé à des symptômes dépressifs, de l’anxiété, de l’ennui, de l’épuisement professionnel ou une faible estime de soi.
  1. Routines.Les routines sont des modèles prévisibles de l’emploi du temps, comprenant, entre autres, les habitudes et les rituels. Elles peuvent être une source de stabilité, de familiarité et de prévisibilité. Lors de transition de vie, les  routines peuvent être perturbées. Idéalement, elles doivent être flexibles afin de s’adapter aux imprévus inévitables de la vie. Chez les jeunes, la stabilité fournie par des routines régulières de la famille est corrélée à une augmentation de la compétence sociale et de l’estime de soi, ainsi qu’à une amélioration des résultats scolaires.

Facteurs personnels et sociaux

Facteurs personnels et sociaux

Facteurs personnels.

Les facteurs personnels comprennent les caractéristiques propres à chaque personne comme  l’âge, le sexe, le statut social, l’ethnie, la culture et la condition de santé. Ils peuvent influencer ce qu’une personne veut faire, ce qu’elle est capable de faire et ce qui est attendu d’elle.

Par exemple, une personne analphabète pourrait être restreinte dans la réalisation de certaines  activités de loisir réduisant ainsi son « choix et son contrôle ». De ce fait, les opportunités de « développer ses capacités et son potentiel » et de « vivre du plaisir et de la joie » pourraient se voir diminuées.

Également, une personne nouvellement retraitée ayant comme trait de personnalité d’être consciencieuse ou extravertie pourrait plus facilement s’engager dans des activités signifiantes. À l’inverse, une personne retraitée introvertie pourrait éprouver davantage de difficultés à s’engager dans ce type d’activité. De ce fait, la première personne pourrait avoir accès à un éventail plus large d’opportunités lui permettant de trouver un « horaire de vie et utilisation du temps » optimal malgré le passage à la retraite. Ainsi, elle pourrait plus facilement vivre diverses dimensions de l’expérience favorisant sa santé et son bien-être qui aurait pu être perdue lors de cette transition de vie.

Facteurs sociaux.

Les facteurs sociaux comprennent l’environnement physique, institutionnel, socioculturel ainsi que politique et sociétal d’une personne. Son importance est non-négligeable, car selon un rapport du Sénat du Canada, la santé des canadiens serait attribuable à raison de 50% aux déterminants sociaux et économiques.

À l’échelle de l’environnement physique, des établissements sans adaptation pour les personnes à mobilité réduite pourraient être des obstacles à leur « engagement » dans des activités qui pourraient contribuer à leur santé et à leur bien-être.

À l’échelle institutionnelle, les décisions prises peuvent par les institutions peuvent, par exemple, influencer l’accessibilité, les possibilités de location et les critères d’admissibilité à certains programmes. Ces décisions peuvent être favorables et donc, par exemple, résulter en un accès facilité aux services de transport en commun, à des logements à prix modique ou à l’instauration de lois limitant la discrimination de minorités. La participation aux activités qui découlent de ces décisions peut avoir une influence positive sur « l’horaire de vie et l’utilisation du temps », les « dimensions de l’expérience » et « la santé et le bien-être » d’une personne ou d’un groupe.

À l’échelle socioculturelle, la stigmatisation et la discrimination fondée, par exemple, sur l’âge, le sexe, l’ethnie ou la condition de santé peut restreindre les possibilités de s’engager dans des activités ayant un « sens personnel », mener à l’isolement et influencer négativement la santé et le bien-être d’une personne ou d’un groupe, ainsi que les autres concepts du modèle Vivez bien votre vie.

À l’échelle politique/sociétale, les valeurs priorisées par une société peuvent grandement influencer les investissements politiques et les possibilités de participations à des activités qui en résulteront pour plusieurs personnes. Par exemple, le financement de centres communautaires ou d’activités parascolaires peut dépendre de l’importance qu’accorde une société aux bienfaits que ces initiatives peuvent apporter à la santé et au bien-être de ses citoyens.